Flûte traversière Noblet Artiste

Voici une petite aventure sur une flûte Noblet modèle Artist. Je ne sais pas exactement de quand date cet instrument, étant donné que j’ai déjà effectué une remise en état sur une Noblet je sais déjà que cela vas être galère. Galère surtout pour les tampons qui aujourd’hui ne sont pas aux côte de cette flûte. Il a fallut que je commande des tampons avec une épaisseur de 2mm au lieu des 2,4mm habituels. Pour certaines clés cela manquait un peu d’épaisseur et pour d’autres elle était parfaite (aucuns besoins de rajouter des cales papier).
Étape 1:

Le démontage de cette flûte ne fut pas réellement difficile, aucunes des vis n’étaient oxydées au point de ne pas bouger. Le plus difficile fut d’enlever les vieux tampons de leur calottes car ils étaient collés à la cire à cacheter, en plus d’être maintenus par le résonateur vissé; ce qui implique de nettoyer consciencieusement toutes les calottes afin de ne pas avoir de traces de colles qui viendraient gêner le réglage et le bouchage des tampons.

Le coup du tampon de flûte collé je l’ai vus quelques fois sur des instruments d’étude type Yamaha 281. Cela surprend au début car cette technique n’est absolument pas vue en formation et je n’ai entendu personne en parler.

Étape 2:

Pour faire simple, le nettoyage est long, nettoyage au savon pour enlever toutes traces de gras et de poussière, puis nettoyage de l’argenture avec une pâte à argenture. Dégoupillage de la mécanique afin de nettoyer  les axes et charnières qui ne bougeaient vraiment plus.

Pour cette étape il faut surtout de l’huile de coude. Ce n’est pas le plus intéressant. mais c’est un petit peu la base pour tout instrument sur lequel on veut travailler. Il faut travailler sur une base propre.

Étape 3:
Maintenant il faut changer tous les tampons, aucuns des anciens tampons ne peut être gardés car ils sont tous déchirés et en très mauvais état. les tampons étant donc collés je me suis emmerdé a néttoyer les calottes.
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le changement de tampon n’est pas spécifiquement difficile, il faut juste prendre le temps de bien régler l’assiette du tampon avec des cales papier de différentes épaisseur et de vérifier le bouchage de chaque tampon de façon indépendante. Bien sur auparavent j’avais pris le soin de changer toutes les butées liège et feutre qui étaient toutes endommagées.

 

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Saxophone 1: La pose des tampons

Conjoint à la fabrication des fraises à deux pans. Cette semaine du 4 au 8 novembre 2013 était aussi celle de la première rencontre avec la pose des tampons.
Pour cela il nous faut une calotte de clé de saxophone, d’un tampon adéquat à la bonne dimension, de colle (thermofusible, gomme laque, cire à cacheter) et d’une flamme, celle d’une lampe à alcool est idéale car elle ne laisse pas de trace noire et n’est pas trop chaude. Il est aussi possible d’utiliser la flamme d’un petit chalumeau de cuisine mais il faut en trouver un qui puisse régler facilement des petites flammes; l’avantage du chalumeau est qu’il est capable de chauffer une calotte plus vite ce qui réduit le temps passé sur la pose des tampons, le risque est de brûler le vernis.
Quel est l’intérêt de parler de la pose des tampons ? Tout simplement parce que les tampons assurent l’étanchéité des cheminées (des trous!), que ces cheminées, lorsqu’elles s’ouvrent ou se ferment, changent la hauteur du son. S’il y as des fuites, cela crée une perte « d’énergie », déstabilise la colonne d’air et perturbe l’homogénéité acoustique de l’instrument; en d’autres terme le musicien a du mal à jouer voir ne peut plus jouer du tout. Tous les fabricants d’instruments ne fabriquent pas le même genre de calotte et les fabricants de tampons ne fabriquent pas des tampons aux même dimensions sauf pour les jeux spécifiques à chaque modèles d’instruments. Que les instruments anciens n’étaient pas fabriqués de la même façon qu’aujourd’hui; ce qui implique des formats de tampons différents.
Pour la colle, vous faite votre propre choix; selon vos préférences. La colle thermofusible est plus facile à trouver en magasins de bricolage, elle a une température de fusion plus faible que les autres, ce qui permet de ne pas trop chauffer la calotte et de risquer de brûler le vernis; de plus, refroidie elle garde une certaine élasticité, c’est un avantage si l’on veut créer un petit matelas pour le tampon. Par contre elle a tendance à filer lorsqu’elle chauffe et on peut vite se retrouver avec des fils de colle qui s’accrochent partout. Il est toujours possible d’utiliser un petit pistolet a colle qui chauffe la thermofusible avec plus de sécurité.  La cire à cacheter est elle plus rare d’utilisation. Lorsqu’elle chauffe elle met moins longtemps à atteindre sa température de fusion et avec cette colle il existe une fourchette de température ou cette cire est molle et il devient très facile de régler le bouchage. Très agréable à utiliser, son inconvénient est qu’elle devient plus cassante lorsqu’elle refroidit. La gomme laque avait l’utilisation la plus répandue jusqu’à l’avènement de la thermofusible. Gomme dure et naturelle (bio ?) issue d’une cochenille, qui sert aussi de colorant pour l’agro-alimentaire, pour l’élaboration de pigment en peinture ou de vernis en lutherie traditionnelle, elle est utilisée aussi bien pour les tampons que les lièges, les feutres, les lièges tenons de clarinette ou de saxophone, etc…
Cette colle a une odeur particulière lorsqu’elle est chauffée.

Le vif du sujet:
Il faut bien que je vous raconte comment cela marche!! Je suis sur que dans l’ensemble vous savez déjà comment coller deux pièces entre elles ? Oui j’en suis sur.Alors içi c’est la même chose.
Il y à une sorte de cuvette retournée sur laquelle se pose une touche ronde en nacre,plastique,bakélite,bois, etc… sur laquelle on pose les doigts. Cette cuvette sert à accueillir le tampon. Comme vous pouvez vous en douter, il suffit de déposer de la colle au fond de la cuvette, ni trop ni trop peu, puis de positionner le tampon sur cette colle qui lui servira de maintien. La première phase délicate est de mettre assez de colle pour accrocher le tampon et qu’il puisse se positionner sur un bon matelas, sans en mettre trop sinon cela déborde. On peut aussi mettre de la colle directement sur le tampon ce qui évite de chauffer la calotte à répétition et de risquer les accidents de brûlure de vernis, il suffira juste de chauffer un peut le fond de la calotte pour y coller le tampon. En général le tampon doit être placé bien au fond de la calotte, celle-ci étant censée être parfaitement droite. Il faut aussi faire en sorte que la colle remplisse bien le volume qui lui est alloué afin de ne pas laisser d’air, s’il y a de l’air celui-çi seras sensible aux changements climatiques ce qui aura pour effet de changer l’assiette du tampon et donc de perdre la qualité du tamponnage à plus ou moins cours terme. L’usage au sax est de revenir plusieurs fois sur le tamponnage et le bouchage afin d’être sur que cela s’est stabilisé.
Dans le principe c’est tout…dans le principe…
Contrôler le bouchage:
Bien sur mettre le tampon dans la calotte ne suffit pas, il faut que celui-ci assure son rôle de bouchage de la cheminée. C’est, entre autre, à ce moment que l’expérience joue, et pour acquérir cette expérience il n’y à pas trop de choix, il faut « faire ses gammes ».
Le principe est que le tampon doit être parfaitement parallèle à la cheminée lorsqu’il ferme celle-ci, s’il ne l’est pas cela ne bouche pas, et si cela ne bouche pas, ça marche pas. Pour régler l’assiette du tampon il suffit de chauffer la calotte pour ramollir la colle et donner une certaine liberté de mouvement au tampon dont on peut ainsi régler l’assiette.

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Saxophone alto Amati-Kraslice AAS-32

Voici une marque de saxophone que je désirai de rencontrer depuis longtemps. Amati est une marque de cuivre reconnue surtout dans le milieu des fanfares de rue (en france). Mais pour les Bois on en rencontre peu en France. j’ai éssayé ce saxophone avant de me lancer dans sa révision générale. Sa sonorité est plutôt rugueuse, âpre, ronde et puissante. Son pavillon a un design original plus fin avec un évasement tardif mais plus prononcé que des saxophones type Selmer/Yamaha/Yanagisawa. Il a aussi la particularité de ne pas avoir de correspondance entre le Do# grave et le Si grave, ce qui fait qu’il faut faire très attention lorsqu’on appuit sur le Si ou Sib Grave. Après quelques recherches il s’avère que le AAS-32 devait être un instrument entrée de gamme, à l’heure actuelle, le sax Amati entrée de gamme est le AAS-33. On peut supposer que la fabrication de cet instrument date d’avant la dissolution de la Tchécoslovaquie puisqu’il est indiqué « Made in Czechoslovakia » alors que Amati se situe maintenant en République Tchèque.
Sa révision fut quelque peu compliquée par l’âge des tampons qui étaient très sales. Il à fallut les nettoyer un par un après le démontage et leur redonner un coup de jeune. Pour leur redonner ce coup de jeune ou bien pour entretenir des tampons en bon état et retarder leur obsolescence, il n’y a pas de produit miracle utilisé en réparation, à part peut-être le nouveau produit Chédeville qui nettoie le cuir et désoxyde la cheminée en même temps.
L’option que j’ai prise était de me dire que les tampons sont en cuir donc j’ai décidé en premier lieu d’utiliser un baume spécial cuir qui nettoie, nourrit et protège. Les tampons ont été très bien nettoyés avec ce produit mais le cuir en avait tellement besoin qu’il buvait tout le produit et restait sec et dur. J’ai du utiliser une graisse pour cuir et l’ai laissé une nuit entière faire son effet, pour ce boulot je conseille de ne pas hésiter à utiliser la meilleure graisse pour cuir qui soit (je ne sais pas laquelle c’est!!). Le lendemain, le surplus de graisse qui restait fut essuyé et les tampons avaient retrouvés un aspect brillant et une certaine souplesse sans êtres graisseux.
Il ne faut pas rêver, ça ne fait tout de même pas des miracles, cela n’a pas changé le fait que les feutres étaient écrasés et avaient perdus leur souplesse. Cela n’a fait que retarder l’issue fatale du retamponnage complet. À l’issue de cette révision qui fut surtout une accumulation de compromis au niveau des réglages, le saxophone n’avait pas perdus ses qualités sonores et gagna en facilité d’émission et de jeux.

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Little big projects

Ça y est l’année de formation s’est terminée le 6 Juin dernier et les examens se sont déroulés du 10 au 13. Tout s’est bien passé. Maintenant j’arrive dans une phase ou je dois finir les instruments que l’on m’a prété pour me faire la main dessus. 2 flûtes Yamaha, 1 saxophone ténor « Martin Frêres à Macon » apparement fabriqué par Dolnet et un saxophone soprano en ut Buescher Truetone (Low pitch).
Si les flûtes vont être réglées assez vite il n’en est pas de même des saxophones qui sont un peu des cas d’écoles. Le premier instrument qui fera l’objet d’une remise en état et d’un article sera le ténor.

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Saxophone 3 : le surfacage des cheminées

Le surfacage est une étape importante de la réparation. pourquoi ?
Les instruments ont en grande majorité des cheminées qui sont étirées à partir du corps de l’instrument, cette technique date du XIXème siècle.
Vous pouvez voir cette technique sur cette vidéo des usines Selmer à 1’55.

« http://youtu.be/dua4ah0rSMU?t=1m50s »

Le fait qu’elles soient étirées assure une étanchéité parfaite entre elles et le corps et il n’y a pas de problèmes de soudure qui lâchent.
Par contre le métal étiré est plus fin, plus mou, plus fragile aux chocs et la planéité n’est pas forcément assurée, surtout pour les saxophones de facture moyenne. Pour l’instant je ne connais qu’un seul saxophone fabriqué actuellement ayant des cheminées soudées au corps et donc ayant une épaisseur d’alliage les rendant plus résistantes aux déformations et aux chocs. C’est le « Silver Eagle » de Powell. Powell étant un fabricant de flûtes traversières il n’est pas étonnant qu’il utilise une technique de cheminées soudées que l’on retrouve sur les flûtes professionnelles. Pour l’instant, je ne sais pas encore si les saxophones Inderbinen ont des cheminées soudées ou étirées. Quoi qu’il en soit, Pour avoir le moins de travail ou d’emmerdes (c’est selon) lors du tamponnage et du bouchage il faut que tout ce qui entoure le tampon soit mécaniquement parfait. D’où l’intérêt d’avoir des cheminées parfaitement planes avec un état de surface homogène.
Le surfacage a une fonction, lors de la réparation, allant d’une simple désoxydation de la surface des cheminés au redessin et à la replanéification de celles-çi. L’outil utilisé est une sorte de disque en acier épais denté auquel on adjoint un disque en plastique qui se placera à l’intérieur de la cheminée, afin que le disque d’acier ne dérape pas trop. Le surfacage est une méthode invasive car de la matière est retirée, c’est pour cela qu’il ne faut l’utiliser qu’avec parcimonie. Ce travail se fait à la main ce qui m’amène à me poser beaucoup de questions.
Quelles sont les garanties que cette technique permet de retrouver des cheminées planes? Honnêtement pour l’instant je ne sais pas. En effet rien ne garanti que l’outil est lui même plane. Le guide plastique n’épouse jamais parfaitement la cheminée ce qui fait que le grattoir en acier n’est pas complètement guidé. Même si la main est un outil formidable, il n’est pas sur qu’une déformation de la cheminée ne guide elle même l’outil et que celui-çi n’accentue la déformation.

Réparation d’une clarinette Buffet-Crampon modèle élite

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Le mois de Janvier était consacré à la réparation de deux instruments. Instruments destinés aux orchestres à l’école. Le premier instrument fut pour moi une trompette Getzen sur laquelle il y avait quelques débosselages, décoincer des coulisses et un nettoyage en profondeur. Pour la trompette cela à été vite mais le plus compliqué s’est révélé être pour l’autre instrument. Une clarinette Buffet-Crampon Élite. C’est une clarinette qui a quelques spécificités. Ces spécifités sont, tout d’abord le fait qu’elle a des boules dorées, aurifiées, mais ne me demander pas pourquoi je ne saurais le dire et j’ai eus beau demander à des « professionnels » de la profession qui s’autorisent à penser dans les milieux autorisés; personnes n’a su me dire.
L’autre spécificité est le fait que les tampons des notes graves sont des tampons de flûtes fixés selon le même système que les flûtes, avec résonnateurs vissés. Il y a aussi le fait que les autres tampons ont tous, sans excéptions, des rivets (dorés eux aussi)
Ces rivets de dimension précise doivent entrer dans leur cheminée pile-poil ce qui implique que les calottes doivent être parfaitement centrées. Cette fois çi il n’y à pas de place pour un peu d’aléatoire.
Le déroulement de la réparation se fait comme n’importe quelle clarinette.

-Démontage des clés
-Enlever les lièges tenons
-Refaire les lièges tenons
-Néttoyer avec application la clarinette de façon qu’il n’y ait plus de traces de dépots de crasse(mélanges de poussière et de sébum de la peau)
-Huiler (plusieurs fois) l’extérieur et surtout l’intérieur de la clarinette. Huiler l’intérieur de la clarinette est important pour le protéger de l’agréssion de la salive (la salive en général ne dépasse pas le baril), de la condensation, de la chaleur, de protéger le corps dans son ensemble des chocs thermiques et de ralentir le vieillissement de l’instrument. L’important est que la morphologie de la perce puisse durer dans le temps.
Lorsque l’instrument n’a pas été joué depuis longtemps il s’est quelque peu asséché puisque la condensation du musicien apporte un peu d’humidité au bois. Plus l’instrument est sec plus il est fragile et sensible aux différences de températures et d’hygrométrie. C’est aussi pour cela qu’il faut jouer petit à petit d’une clarinette en bois neuve.
-enlever les tampons et les garnitures (lièges, feutres)
-néttoyer le clétage à fond et aviver le métal pour lui redonner du brillant.
-rectifier les jeux mécaniques.
-retamponner les clés et y poser de nouvelles garnitures.
-éffectuer le bouchage des tampons
-régler la mécanique
Une fois que la clarinette bouche et qu’elle est parfaitement réglée elle marche.

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Clarinette: Remplacer un liège tenon

Je ne sais plus de quand date ce cours mais c’est un cours plutôt important par rapport à la clarinette. Les lièges tenons assurent le maintien des pièces entre elles il est donc important qu’ils soient ajustés.
Il y à plusieurs type de lièges tenons, le liège plat ou le liège bombé. Comme je n’arrive pas à faire correctement un liège bombé je ne parlerai que du liège plat.
il m’est plus logique de faire un liège plat tout simpement parce qu’ainsi la surface en contact entre le tenon et la mortaise est plus importante et donc susceptible d’assurer de manière plus éfficace le maintien et l’étanchéité entre les deux corp de la clarinette.
En premier lieu il faut bien sur enlever le liège du tenon à l’aide d’un grattoir lame
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puis enlever la colle qui reste accrochée au bois avec de la corde grossière et/ ou de l’alcool à bruler, par frottements énergiques.
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Le tenon ainsi néttoyé pourra ainsi recevoir la colle neuve pour le prochain liège.

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En général, en France, que ce soit à l’école ou en atelier la colle communément utilisée est la colle néoprène. Il y à aussi une technique ancienne de collage par gomme laque mais qui est fastidieuse à mettre en place et à maitriser. Cette technique peut-être tout de fois intéressante si l’on est attiré par des techniques moins polluantes ou bien si l’on s’occupe d’instruments anciens.
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Le liège, d’une épaisseur moyenne pour tout les modèles, est découpé à la largeur et d’une longueur plus importante que la circonférence du tenon. Un biseau est découpé sur l’un de ses bords afin de ne pas avoir de démarcation et d’escalier lorsqu’on enroule le liège sur le tenon ainsi que d’éviter les fuites.
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Il faut faire attention à positionner le liège de façon a ce que la démarcation du collage ne se voit pas, c’est à dire vers l’arrière de l’instrument; et que le sens de collage corresponde au sens de montage des deux corps par le musicien qui peut être différent selon qu’il soit gaucher ou droitier.
Le liège est très rarement à la bonne dimension, il est donc nécéssaire de le poncer à la bonne dimension.
Si tout est ok après ces étapes alors « roule, ma poule! »

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Débosselage 4: Débosselage d’un pavillon et réparation d’un système de pistons

Pendant cette semaine du 26 au 28 Novembre nous abordions plusieurs paramètres de réparation. Presque comme une situation réelle.
Imaginons un jeune trompettiste ayant malencontreusement fait tomber son instrument et le ramène en atelier pour le faire réparer; le pavillon est tordu et enfoncé en plusieurs endroits, de plus le système de piston est enfoncé et tordu au niveau du 2ème piston.
Après une première phase d’inspection de l’instrument (afin de pouvoir proposer un devis, et oui …) les différents problèmes sont identifiés et l’on passe à la résolution des problèmes les plus urgents pour que l’instrument marche de nouveau; il est possible de régler tous les problèmes mais la facture augmente en proportion. ah oui ! Faudrais voir à ne pas pousser mémé dans les orties quand même, non mais !

Première étape:

Bien bien bien tout regarder et inspecter l’instrument dans les détails. Le but étant de ne pas rater le moindre problème afin de pouvoir proposer un devis viable. En vérité c’est surtout pour ne pas se retrouver avec des surprises hors devis. Il faut donc lister tous les problèmes.

Deuxième étape:
Après avoir tout listé et élaboré un process de réparation.Il faut tout démonter en commençant par les coulisses, puis on enlève les pistons, il est important à ce stade de remettre les chapeaux sur les chemises de pistons afin de garantir une certaine rigidité des chemises et de prévenir le oindre accident. On pourra débraser le pavillon et le système de bloc pistons par la suite, ils ont tous les deux été bien amochés.

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Après avoir redrésser le bloc on pourra le débraser pour passer aux étapes de débosselage.

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Troisième étape: le débosselage
Commençons par le pavillon. J’en ai déjà parlé dans d’autres articles donc je dirais simplement qu’on peut faire un « palpé-roulé » sur mandrin conique, utiliser un brunissoir et un mandrin en forme de demi-lune pour le bord du pavillon, brunissoirs plats ou cylindriques pour peaufiner le « palpé-roulé » sur le pavillon.

Quatrième étape: redresser et débosseler le bloc piston
Le bloc piston à pris un gros choc et il s’est tordu, résultat les pistons ne peuvent plus bouger dans les chemises. Il faut redresser les chemises. La technique qui nous est apprise est celle d’un mandrin cylindrique introduit dans la chemise qui par vibrations et rebonds va redresser la chemise du piston.
Les rebonds sont créés par les chocs du maillet sur le mandrin. Le mieux est d’arriver à voir dans quel sens est tordue la chemise afin de taper dans l’autre sens. Si on ne le voit pas on peut donner des coups de maillets et faisant pivoter le bloc d’un quart de tour à chaques fois, cette technique est quand même un peu plus dangereuse.
Une fois le bloc piston dégrossi avec le mandrin et le maillet il faut s’occuper des tuyaux qui lient le passage de l’onde sonore entre les pistons. Pour cela il existe un petit outils qui se compose d’un axe courbé flanqué d’une boule et d’une poignée aux extremités, avec le quel ont peut aller se faufiler jusqu’à la bosse pour la repousser.

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Cinquième étape: Roder les chemises de pistons

Pour pouvoir faire en sorte que le piston puisse de nouveau être librement mobile dans sa chemise, il faut faire un petit rodage des surfaces. Pour cela il suffit simplement de mettre un peu de pâte à roder avec de l’huile sur le piston et de mettre le piston dans la chemise jusqu’à ce qu’il soit en butée (à partir du moment ou cela coince)
ensuite faire un mouvement de va et vient pour éroder les surfaces et créer ainsi un passage libre. Cela peut prendre beaucoup de temps pour le faire. Ont peut trouver de la pâte à roder dans n’importe quel magasin de bricolage(enfin je crois).

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Sixième étape: Remonter l’instrument
Bien sur, après avoir tout rebosseler et roder, il faut évidemment tout remonter et donc rebraser. Il faut commencer à passer les surfaces à braser au nettoyage mécanique et/ou chimique puis les fixer et les braser. Tout simplement. Oui je sais, facile à dire.

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Saxophone 2 : réglage du grave (du Do# au Sib )

Enfin la rentrée, c’est trop génial de bouffer  des vapeurs d’alcool et de colle après les fêtes de fin d’année.
Pour cette semaine du 6 au 10 janvier 2014 nous ne sommes en atelier qu’a partir du mardi jusqu’au …. mercredi ! Une grosse semaine d’atelier a  travailler pour « commencer » sur le grave du saxophone .
D’après notre formatrice cela ne prendra qu’une matinée…………… c’est  sans compter sur les super instruments qui, au fur et a mesure de passer entre plusieurs mains et sur lesquels sont créés de nouveaux problèmes très régulièrement (qui d’ailleurs ne sont pas toujours résolus)
Deviennent des sources de problèmes constants.
Pour ma part, toute la partie de la patte des graves à du prendre un gros choc car toutes les spatules et leviers sont de travers.
Il fallut tout d’abord les redresser et/ou bien réorienter l’angle entre les calottes et les spatules, adapter les clés entre elles pour finir en fin de première journée avec un saxophone qui n’est absolument pas finis. Je suis d’excellente humeur de savoir que le lendemain je vais devoir finir ce travail de la matinée précédente puis commencer celui de l’après-midi alors qu’il y à du travail très intéressant (car pas encore abordé) sur la flûte et la clarinette qui m’attend depuis hier !
Au moins, en cette fin de journée le bouchage des graves est assuré indépendamment, il faut encore régler les clés entre elles. Ce réglage se fait par étapes (élémentaire mon cher Watson).
-le Do# seul sans son levier
c’est la clé la plus facile à régler (sauf surprises), il suffit de chauffer la clé et le ressort en tension s’occupe d’assurer l’appuis adéquat pour faire boucher le tampon.
-le levier de Do# avec le levier de sol#:
Il ne faut pas qu’au « repos » le levier de Do# fasse lever le sol#, les deux doivent boucher parfaitement, pour cela on laisse un très petit jeux entre les leviers de Do# et Sol#. Le réglage se fait par les pattes situées (en général) sur le levier de Sol#.
-la clé de Si grave:
Pour faire son bouchage indépendant il ne faut pas oublier d’enlever ou bien de tordre la patte de réglage située sur le levier de Sol# (c’est plus simple de l’enlever) et de dévisser complètement la vis de réglage Do#-Si située en général sur la clé de Si grave.

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Une fois son bouchage éffectué il faut faire le réglage du Si avec le Sol# grâce à la patte située sur le Sol#.
Effectuer ensuite le bouchage du Si grave et son réglage avec le Si et le Do#. Pour assurer l’indépendance du bouchage du Sib avant le réglage avec le Si il faut déregler ce qui permet de connecter ces deux clés.
A la fin on arrive à un réglage optimal.
…normalement…

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La Brasure

Parmis toutes les personnes qui lisent ces articles (je ne sais pas s’il y en a ou non), il y en as sûrement qui ne savent pas du tout ce qu’est une brasure, ou peut-être en ont une vague idée. Je jette très souvent ce mot dans les différents articles en promettant à chaque fois d’en parler plus précisément, je m’y attèle enfin. Pour ma part j’avais entendus ce mot trainer dans des conversations mais je ne pouvais dire de quoi il retournait exactement.
Aujourd’hui je peux vous en parler un peu plus.

Ce que ce n’est pas:

Il y à de fausses idées sur ce qu’est la brasure. La brasure n’est pas une soudure. On peut dire qu’elles sont cousines car ces deux actions servent à assembler des métaux ou des alliages entre eux mais comme cela est fait différement, ce n’est pas la même chose. Il ne faut pas dire que cela se ressemble, Olala! Non! Mon ami vous n’y pensez pas, sinon les « spécialistes » monteraient au créneau pour vous étriper. Donc, la soudure et la brasure sont des « assemblages ». Je vais un peu plus vous parler de la soudure pour que vous puissiez vous faire une idée.

La soudure est un assemblage dit autogène, c’est à dire que ce sont les métaux (ou. Alliages) eux mêmes qui vont entrer en fusion pour s’assembler. Cet assemblage se fait à des températures supérieures à 900 degrés celsius qui correspondent aux températures de fusion des métaux engagés.

Ce que c’est:

Comme vous l’avez compris la brasure est un assemblage. Celui-çi est dît hétérogène, parce-que le métal qui sert à assembler les deux parties métalliques n’est pas le même que ces dernières. La brasure se fait à des températures inférieures à 900 Degrés celsius. Il existe deux brasures distinctes, la brasure tendre ou bien la brasure forte.
Elles servent à assembler des pièces de métal entre elles et donc dans notre cas à assembler les pièces d’un instrument de musique.

La Brasure tendre:
La Brasure tendre se fait à des températures n’excédent pas 450 Degrés celsius. Le métal d’apport, ou plutôt alliage d’apport devrait on dire, est un mélange à base d’étain dont la température de fusion est basse (vers 250 Degrés) elle s’éffectue avec un liquide à base de zinc (Chlorure de Zinc) appelée « eau à braser » qui sert à protéger les surfaces brasées de l’oxydation qui se crée au moment de la brasure.

La Brasure forte:
La brasure forte s’éffectue à des températures comprises entre 450 et 900 degrés Celsius. Le métal ou alliage d’apport est à base d’argent, c’est pour cela que cette brasure est dîte brasure â l’argent. Cette brasure n’utilise pas d’eau à braser mais une pâte appelée « Borax » (pour l’instant, je n’ai pas compris ce qu’était exactement le Borax) pour protéger de l’oxydation. Cette brasure nécéssite que l’on trempe les pièces brasées dans un bain acide, un mélange d’eau et d’acide sulfurique dans un rapport de 1 pour 10 soit 1 dose d’acide sulfurique pour 9 doses d’eau, pour faire simple 10%.

Cet article sera modifié au fur et à mesure des précisions que je pourrai y apporter.

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